Le MRJC
Être jeune et avoir envie de s'engager pour animer son territoire !
Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne est une association qui oeuvre pour l’animation et la valorisation des territoires ruraux. Le MRJC propose aux jeunes ruraux·ales de se réunir en équipe à l’échelle d’une ou plusieurs communes afin d’agir ensemble sur leur lieu de vie. Les actions passent ainsi par des fêtes de village, des échanges internationaux, de l’accompagnement à l’installation agricole, des festivals… Le MRJC organise également tout au long de l’année des séjours éducatifs, vacances collectives, des formations à l’animation pour expérimenter l’autonomie et la vie en groupe. Il propose aussi des formations et espaces d’échanges sur différents sujets de société (égalité, culture en milieu rural, laïcité…).
Entièrement géré et animé par des jeunes de 13 à 30 ans, le MRJC constitue une expérience d’engagement et de citoyenneté. En permettant aux jeunes d’être acteur·trice·s de l’association et des projets mis en place, le MRJC est un outil d’émancipation et de transformation de la société.
Une association qui s'engage
Une association gérée et animée par des jeunes
Le MRJC est géré et animé par des jeunes âgés de 13 à 30 ans. Toutes les décisions démocratiques, politiques et économiques sont discutées et votées au sein de collectifs.
Pour en savoir plusNotre histoire
- 2000
- 1980
- 1970
- 1965
- 1961
- 1950
- 1929
#7 - Années 2000 : le MRJC, la touche rurale du mouvement social
Le MRJC des années 2000 se réinscrit en plein coeur du mouvement social. En 2004 le rassemblement national, “On change le Monde ?”, accueille à Vannes 7 000 jeunes, ainsi qu’Edgar Pisani. Les mots par lesquels l’ancien ministre de l’agriculture (1961-1966) ouvre le rassemblement - “on m’a demandé de vous apporter l’espoir, je vous apporte le combat, car c’est en lui et non dans l’attente que l’espoir naîtra” - témoignent bien de l’état d’esprit des militantes et militants du MRJC. Préoccupé·e·s par la volonté de trouver des réponses concrètes à l’enjeu de vivre, travailler et décider au pays, les jeunes du MRJC participent aux différentes luttes plaçant en leur coeur la défense des êtres vivants pleinement ancrés sur un territoire comme réponse aux défis (climatiques, sociaux, économiques…) de notre temps.
#6 - Années 1980-1990 : le MRJC, acteur du développement local
En pleine politique de décentralisation, l’aménagement du territoire évolue en France autour de la logique du développement local, le développement des intercommunalités dans ces mêmes années en témoigne. Le MRJC reconstruit la cohérence de son action et le coeur de sa base militante sur l’enjeu de répondre aux “besoins du territoire”.
#5 - Années 1970 : le MRJC au coeur des luttes
Marquées par le combat du Larzac, les années 1970 dans la société française sont celles des luttes. Le slogan “Vivre et travailler au pays”, ainsi que la notion de lutte des classes infusent au sein du MRJC. L’autogestion, la prise en main par les travailleuses et travailleurs de leur outil de production deviennent des enjeux premiers pour les jeunes. La lutte contre les symboles d’autorité se développe également. Le mouvement connaît ainsi deux crises en 1965 et 1972 provoquant la démission de l’équipe nationale. Ces deux crises ont notamment pour cause des différends quant à la politisation du MRJC avec les autorités ecclésiastiques. Cette politisation du mouvement provoque des scissions dans les sections locales, également entre certaines sections locales et le reste du mouvement ; scissions qui laissent des traces durables dans certains endroits.
#4- 1965 : le MRJC, acteur international avec le MIJARC
Le MIJARC, créé en 1954, est le mouvement international des mouvements de jeunes ruraux de cinq continents (Afrique, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Asie, Europe). En 1965, un grand rassemblement est organisé à Stuttgart : il rassemble 20 000 jeunes européens, majoritairement issus du MRJC et du KLJB, son homologue allemand. La devise est : “Ensemble nous bâtissons l’Europe pour un monde nouveau”. Les jeunes ruraux·ales souhaitaient alors prendre toute leur place dans le projet européen en affirmant leur vision à ce sujet.
#3 - 1961-1966 : le passage de la JAC-F au MRJC, la mixité à l’ordre du jour
Entre 1961 et 1965, la JAC (Jeunesse Agricole Catholique) et la JACF (Jeunesse Agricole Catholique Féminine) se transforment en MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne) et MRJCF (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne Féminine), lesquels sont organisés par secteurs d’activités (agricole, scolaires, artisans-commerçants…). Au début de l’année 1966, le MRJC et le MRJCF fusionnent en un seul mouvement mixte, le MRJC. Le monde rural et la société changent. Le nombre d’agriculteur·trice·s diminue, le temps de scolarité s’allonge et la mixité est à l’ordre du jour à l’école. Le MRJC donne petit à petit plus de places aux autres couches du monde rural : jeunes salarié·e·s, mais aussi jeunes en formation scolaire.
#2 - Années 1950-1960 : accompagner la “modernisation” agricole
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le pays est en pleine reconstruction tant politique que sociale et économique. En plein développement de la mécanisation, l’agriculture devient peu à peu un secteur économique comme les autres. Cela permet d’assurer un meilleur revenu aux agriculteur·trice·s, d’augmenter les rendements, de développer l’industrie agroalimentaire et de diminuer la main d’oeuvre agricole. La JAC-F, mouvement de masse, offre alors aux paysan·ne·s une “formation intégrale” : en proposant des activités dans les domaines professionnels (stages de vulgarisation et concours…), culturels (Coupe de la Joie), ou encore familial (retraites pour les couples…). Ces différentes activités visent à former des jeunes qui s’investissent pour l’avenir des campagnes. Les jacistes acquièrent de la sorte une place de plus en plus importante au sein des organismes de gestion et des syndicats agricoles à partir de la fin des années 1950. En 1950, la JAC-F compte 350 000 adhérent·e·s. Le congrès organisé au Parc des Princes en mai 1950 pour son 20ème anniversaire réunit 70 000 jeunes.
#1 Années 1930 : la création et la diffusion de la JAC-F dans les campagnes françaises
Dans le cadre de l’Action Catholique, plusieurs mouvements spécialisés voient le jour dans les années 1920 et 1930 (JOC, JEC, JMC…). La Jeunesse Agricole Catholique est ainsi fondée en 1929, suivie en 1933 par son équivalent féminin, la Jeunesse Agricole Catholique Féminine. La JAC-F veut rechristianiser les campagnes. En s’appuyant sur un mouvement de masse, les mouvements proposent des activités répondant aux préoccupations de tous les jeunes ruraux·ales : sports et loisirs, formation technique et professionnelle, éducation morale et religieuse. Dans ses premières années, la JAC-F s’implante prioritairement dans les campagnes où la pratique religieuse est encore forte s’appuyant ainsi sur la présence plus nombreuse des vicaires dans ces paroisses les plus dynamiques.