Réflexions pour les confiné.e.s- semaine 8
Semaine 8 - #service civique
Jeudi 7 mai
Laura et Elie sont engagé.e.s comme volontaires en service civique au MRJC. Tou.te.s les deux nous témoignent de leur engagement.
Vidéo à retrouver ICI.
Mercredi 6 mai
Le service civique, un dispositif qui fait débat :
Depuis sa création le service civique fait débat, questionne et montre ses limites. Au-delà de l’engagement qu’il permet on peut y voit un moyen d’employer des jeunes à pas cher (indemnité perçue de 580€ par mois) et qui les précarise. Le service civique peut être vu comme un sous-emploi dans un contexte ou le chômage des jeunes est élevé (selon l’INSEE 19,6% des jeunes actif.ive.s de 15 à 24 ans sont au chômage). De nombreux.euses jeunes sont d’ailleurs contraint.e.s de s’engager en service civique à défaut de trouver un travail.
La JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) émet des réserves sur le service civique. Pour eux.elles la frontière entre service civique et emploi est trop flou et l’indemnité ne permet pas aux jeunes d’être autonomes. Cet entre deux entre bénévolat et salariat est donc problématique. Pour la JOC la réussite d’un service civique tient à la pédagogie de l’association plutôt qu’au dispositif lui-même. Détails à retrouver ICI.
Maud Simonet (directrice de recherches CNRS et directrice de l’IDHES-Nanterre) questionne la place du volontariat. Est-ce un super bénévolat, un sous-emploi ? Vidéo de son intervention à Treize minutes* à voir ICI.
Mardi 5 mai
Le service civique : un atout pour les jeunes
Par sa durée conséquente (6 à 10 mois) le service civique permet aux volontaires de prendre le temps de s’engager dans une association, une collectivité territoriale ou un établissement public. C’est faire l’expérience d’un engagement citoyen au service d’un projet, d’une cause qui nous tient à cœur. C’est aussi l’occasion de faire une pause dans son parcours, de prendre du recul et de réfléchir à ses projets futurs. Par la mise en place de différents projets les volontaires développent leurs compétences et connaissances qui seront de véritables atouts pour la suite de leur parcours.
Au MRJC le service civique est aussi une belle expérience d’engagement collectif avec des jeunes dans un territoire rural.
Le CIDJ (Centre d’Information et de Documentation Jeunesses) évoque les avantages du service civique, mais aussi ces inconvénients car ce n’est pas un dispositif parfait. A lire ICI
Lundi 4 mai
Qu’est-ce que le service civique ?
Le Service Civique est un engagement volontaire ouvert à tou.te.s les jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap). Pour s’engager en service civique il n’y a pas de condition de diplôme seule la motivation et l’envie d’engagement compte. C’est un engagement de 6 à 12 mois qui peut se faire en France ou à l’étranger. La durée de la mission peut-être de 24h à 35h par semaine et est indemnisé 580 euros net par mois. Le service civique peut se faire dans une association, une collectivité territoriale (mairies, départements ou régions) ou un établissement public (musées, collèges, lycées…).
Le service civique au MRJC :
Chaque année nous accueillons entre 10 et 20 jeunes volontaires quand s’engagent dans les sections locales. Les missions des volontaires sont assez variées : participation à la mise en place d’un marché de producteur.ice.s locaux.ales, co-animation d’un jardin partagé, participation à l’animation d’un territoire via une roulette à cheval, co-organisation d’une journée culturelle en milieu rural (concert, spectacle…), etc. Au MRJC nous accordons une importance particulière à la formation dans le cadre du volontariat. C’est pourquoi les volontaires ont 3*3 jours de formations tout au long de leur mission. Ces formations sont l’occasion de rencontres et d’échanges entre volontaires, de prise de hauteur sur le volontariat et de réflexions sur un sujet de société (ex : la précarité, l’écologie, l’engagement…).
Le service civique en danger :
Malgré la réussite du dispositif (de plus en plus de jeunes s’y engagent) le service civique est actuellement en difficulté. Pour pouvoir proposer le volontariat à plus de jeunes et malgré une augmentation de l’enveloppe budgétaire le gouvernement a décidé de diminuer la durée des missions d’une moyenne de 8 mois à une moyenne de 7 mois. Cela a un impact négatif sur la qualité du dispositif et l’accompagnement proposé aux volontaires. En effet, il faut du temps pour accompagner un.e jeune et lui permettre de mener à bien sa mission.
Les associations tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir du dispositif.
Le projet de Service National Universel (SNU) souhaité par le gouvernement impact aussi le service civique puisque qu’une même enveloppe budgétaire est à partager. Un collectif d’élu.e.s et d’associations ont publié une tribune dans le Monde en novembre 2019 pour « sauvez le service civique » qui est directement menacé par le SNU.