Réflexions pour les confiné.e.s – Semaine 5
Semaine 5 - # VivreEnsemble
Vendredi 17 avril
Jeudi 16 avril
« Ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une bande de femmes, parce que les femmes sont majoritaires dans les équipes soignantes, aux caisses du supermarchés… » a affirmé Christiane Taubira le 13 avril au micro de France Inter. Pour parler, place des femmes et précarité, on vous propose un podcast sur les femmes Gilet Jaune. Après cette crise sanitaire, peut-on aller vers une meilleure valorisation de ces métiers vitaux, précaires et majoritairement féminins ?
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Mercredi 15 avril
« J’ai la forte impression qu’on essaie de nous faire croire que seuls les banlieues et quartiers populaires ne respectent pas le confinement, alors que le lendemain de l’annonce du président, la moitié des Parisiens faisait des pique-niques au parc Montsouris et ses petites courses au marché d’Aligre. »
Témoignage de Yasmine, 23 ans, étudiante, Chanteloup-les-Vignes (atelier mené par La Zep et relayé par Konbini)
Ces dernières semaines, on a pu entendre un certain nombre de propos sur le non-confinement des jeunes de quartiers qui continuent à faire leur business. Ce mépris des « quartiers populaires » et des « banlieues » n’est pas nouveau. Prenons un peu de recul grâce à la conférence gesticulée de David Ropars.
Quelques articles d’actualité complémentaires :
Témoignage de Yasmine, 23 ans (la Zep, Konbini)
Vu d’Allemagne.Les banlieues françaises, grandes oubliées du confinement (Courrier international)
Confinement: dans les quartiers populaires, attention aux contrôles sous tension (Mediapart)
Mardi 14 avril
Dans les Ardennes, menace d’arrêt ou d’annulation de demandes d’asile, suppression de statuts de réfugié.e.s pour non-respect du confinement. Au Portugal : régularisations temporaires des immigrant.e.s sur son sol. Et si on donnait la parole aux personnes concernées ?
Pour nous, demandeurs d’asile, l’Europe est devenue un désert. Personne n’est disposé à nous entendre. Les lois qui sont votées continuent de restreindre nos droits et rendre plus difficiles nos démarches. C’est comme si on crie et il n’y a personne. Le rêve s’est interrompu en Europe. Le désert est une métaphore pour décrire le calvaire qu’on traverse ici en France avec les questions administratives. L’atelier radio nous donne l’opportunité de dire tout haut ce qu’on pense tout bas. Avec la radio, on peut se faire entendre.
Propos enregistrés dans le cadre de l’atelier radio A plus d’une voix.
Droit limité. (Atelier radio A plus d’une voix)
Colère contre les Européens (Atelier radio A plus d’une voix)
On travaille bénévolement (Atelier radio de l’association Capacités aux Grands Voisins)
L’atelier radiophonique A plus d’une voix.
L’atelier radiophonique A plus d’une voix se déroule dans des cours de français de l’association Accueil Demandeurs d’Asile, à Grenoble. L’objectif est de favoriser une prise de parole en dehors du cadre contraignant de la procédure d’asile dans lequel celle-ci est non seulement soumise à des attentes mais aussi mise en doute. Notre démarche cherche à sortir de la logique de relégation et d’essentialisation qui produit une frontière symbolique et sociale entre « eux » – les étrangers marginalisés – et « nous » – les établis, ceux qui sont installés durablement en France. Les participant.es se forment aux techniques de prise de son et d’interview pour aborder les sujets de leur choix, mener des débats entre eux et avec des personnes invitées. Cet atelier se veut être un espace de parole protégé pour sortir des relations de dominations au coeur notre société et permet, par le partage d’expériences et d’analyses, de produire un savoir collectif autour de l’exil, l’asile, la migration.
Depuis l’été 2019, nous nous posons la question suivante : a-t-on le droit d’être en colère ? Les injustices vécues, les violences affrontées, les difficultés traversées sont autant de sujets qui sont discutés par ce prisme. Si nous avons le droit d’être en colère en tant que personnes venues chercher un refuge en France, contre qui être en colère ? Contre soi ? L’État qui n’a pas su nous protéger ? La France qui ne nous accueille pas ? Et comment manifester cette colère ? Utiliser le droit ? Et quel autre moyen ? Parmi nos débats riches en terme d’analyse des situations qui produisent et perpétuent des inégalités, vous pourrez écouter un extrait sonore sur les limites du droit et un autre articulant les phénomènes migratoires et les relations néocolonialistes. Cela fera l’objet d’un documentaire sonore dans les mois à venir.
Les écouter : https://audioblog.arteradio.com/blog/98862/a-plus-d-une-voix
Atelier mis en place et animé par l’association Modus Operandi : www.modop.org
Atelier radio avec l’association Capacités aux Grands Voisins.
Depuis 2015, cet ancien hôpital de 3,5 hectares a accueilli pour une occupation temporaire, plus de 200 associations, startups, artisans et artistes, ainsi que six centres d’hébergements d’urgence. Pendant ces deux années, l’association Capacités s’est impliquée dans ce lieu en développant des processus participatifs et en s’appuyant sur les ressources locales et bénéficiaires pour faire émerger des solutions d’architecture et d’urbanisme.
Les écouter : http://radio-activite.fr/capacites/
Lundi 13 avril
Verbalisations pour aller chercher des protections hygiéniques ou des tests de grossesses, fermeture de services d’IVG et augmentation des appels pour violences conjugales. Et toi, quel impact tu penses que le confinement va avoir sur les discriminations de genre ? Est-ce que le confinement sera aussi un laboratoire vers plus d’égalité Homme – Femmes ?
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