Lettre aux militant-e-s du MRJC

A propos des élections législtatives anticipées - 14 juin 2024

La vague de votes en faveur de l’extrême-droite dans les urnes était aussi annoncée que prévisible. Elle est le fruit d’années de politiques libérales, faisant passer l’économie avant l’humain. Pour autant, suite à la décision sidérante d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale dans ce contexte, il nous est insupportable d’assister à la concrétisation de la menace de l’extrême-droite, dangereuse, raciste et xénophobe.

D’ici le 30 juin et le 7 juillet, nous invitons chacun·e à se mobiliser pour empêcher l’extrême-droite de prendre le pouvoir en France. Nous encourageons à donner ou prendre une procuration au plus vite, pour permettre une mobilisation massive par le vote. Mais notre engagement ne peut se limiter au vote au vu de l’urgence du danger qui menace nos libertés. Au cours des deux prochaines semaines, nous appelons à prendre part aux mobilisations citoyennes, par une pluralité de modes d’actions : tractage, affichage, porte-à-porte, réunions publiques, actions portées en équipes ou en sections, usage des réseaux sociaux, ou tout autre moyen qui permet de discuter avec nos voisin·es, nos ami·es, nos familles et les habitant·es de nos territoires… C’est dans ce genre de situations que notre bagage d’éducation populaire révèle toute son importance. Organisons-nous, en sections locales du MRJC, ou dans toute autre collectif, pour refuser l’inacceptable.

Pourtant, nous ne pouvons lutter contre l’extrême-droite uniquement sur le terrain des idées. Nous voulons le réaffirmer : le projet du MRJC est aux antipodes du modèle de société prôné par l’extrême-droite. Nous n’avons pas attendu le déferlement dans les urnes dimanche dernier pour lutter au quotidien contre ce projet excluant et discriminant. Ce que nous avons fait depuis 95 ans, nous le ferons pendant les 95 prochaines années : c’est le vivre et faire ensemble en milieu rural, c’est cette vie de village, de rencontres, de proximité, d’échanges, de solidarités locales, de convivialité, qui nous permettront de refaire démocratie, pour refaire société. Nous devons nous extraire du confort de l’entre-soi, pour aller discuter avec les voisin·es et copain·es qui ne pensent pas comme nous. Dans cette société clivée, nous souhaitons être, avec d’autres, les ponts qui permettront de rassembler. Nous voulons participer à faire vivre au coeur des milieux ruraux, nos fondements de fraternité et de dignité humaine. Comme nous l’avons toujours fait, nous, jeunes du MRJC, devons aujourd’hui redoubler d’énergie pour rendre concret, partout dans nos quotidiens, ce vivre-ensemble dont nous avons tant besoin.

Le Bureau National du MRJC