Le MRJC réagit à des faits de violences sexuelles en son sein
Communiqué de presse
Le MRJC réagit à des faits de violences sexuelles en son sein
Suite à plusieurs témoignages de jeunes femmes arrivés au siège du MRJC en avril 2020, le MRJC publie aujourd’hui un rapport faisant état d’une analyse sur des dysfonctionnements internes observés pendant une période donnée. Ces dysfonctionnements auraient élaboré une disqualification de la parole de victimes et un mécanisme de survalorisation de personnes, qui pourrait être défini comme une culture du viol.
Les lieux précis ne seront jamais cités, il est de la responsabilité du MRJC de protéger les jeunes actuellement en responsabilité et garantir aux jeunes de l’époque la possibilité de se reconstruire.
En avril 2020, les responsables nationaux du MRJC sont informés qu’un ancien permanent (salarié) est accusé par une ancienne membre du mouvement. Outre les faits dénoncés, ce qui interpelle particulièrement à l’époque est le délai de plusieurs années entre les faits et la réception de la parole par les responsables nationaux. Le Conseil d’Administration National a immédiatement mis en place un travail interne, délégué à une commission dédiée, pour comprendre les dysfonctionnements possiblement mis en lumière par cette situation. Ce périmètre est clairement délimité pour ne pas empiéter sur les travaux de la Justice.
Les travaux se sont basés sur une série d’entretiens écrits et oraux avec des personnes impliquées au MRJC en lien avec la section et l’époque concernées. Les entretiens et les éléments factuels recueillis ont été traités et analysés par une approche systémique. L’analyse apportée présente des enseignements sur le MRJC sur : les freins et leviers à l’écoute de la parole des victimes, les travaux sur les oppressions et dominations et sur la mise en visibilité des rôles hiérarchiques dans la structure.
A travers la publication de ce rapport, le MRJC nourrit trois intentions :
Le MRJC affirme sa solidarité envers les victimes. Il faut du courage pour briser le silence. Nous exprimons notre gratitude et notre soutien à celles qui ont osé entreprendre ce chemin difficile, rarement facilité par la justice et les autorités, et hautement nécessaire. Notre soutien s’adresse également à celles qui, peut-être, vivent la dureté de ne pas s’exprimer.
Une telle situation ne peut pas être passée sous silence, il nous est à l’inverse primordial d’en faire un objet de discussion et de conscientisation. Le rapport fournit une série de préconisations qui vont être étudiées et prises en compte par les instances responsables du MRJC, dans une volonté de faire du MRJC un espace sécurisé et sécurisant pour tout jeune et plus particulièrement les personnes vulnérables à la suite ou non de situation d’oppression ou d’agression dans ou hors du mouvement. Le MRJC s’engage, par ce travail et ses suites, à former les salarié.es, responsables, jeunes et accompagnateur.ices à accueillir la parole, accompagner les victimes, identifier les abus et lutter contre leur apparition.
Enfin, ces observations doivent faire avancer les milieux dans lesquels le MRJC s’inscrit, que ce soient l’éducation populaire, l’animation volontaire, l’Église ou les territoires ruraux, en parallèle des enseignements apportés par la CIASE en octobre 2021 et des révélations #metooanimation. A notre niveau et avec nos moyens, nous contribuons à rendre visible et à refuser l’inacceptable. C’est un chemin inscrit dans un temps long et plus large que le mouvement, dans lequel nous apportons humblement notre volonté d’agir.
Le Conseil d’Administration National du MRJC
Contact presse : Mme Nelly Vallance, Présidente – presse@mrjc.org
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