Le MRJC et les organisations de jeunes soutiennent l’UNEF !
Soutien des organisations de jeunes face à l’acharnement
qui vise l’UNEF
Depuis une semaine, la droite et l’extrême droite inondent médias et réseaux
sociaux pour demander la dissolution de l’UNEF, le syndicat étudiant. L’offensive de
ces forces réactionnaires se fait au lendemain d’une mobilisation massive des
jeunes partout en France.
Une polémique stérile cachant la réalité de la jeunesse
Ce déferlement de haine à l’encontre du syndicat étudiant se tient dans un climat
nauséabond entretenu par le Gouvernement. En déclarant que les universités
seraient « gangrenées par l’islamo-gauchisme », une notion sans aucun fondement
scientifique, Frédérique Vidal a ouvert la porte à ces dérives.
Les jeunes et les étudiant·e·s sont aujourd’hui les premières victimes des crises que
nous traversons. Chômage, décrochage, retard scolaire, précarité, isolement sont
devenus le quotidien de millions de jeunes. Notre avenir n’a jamais été autant mis à
mal par les politiques libérales. Alors que les organisations de jeunes s’unissent et
imposent dans le débat public leurs revendications, les forces de droite s’allient pour
détourner le débat public en créant une fausse polémique.
Une fois de plus, la droite et l’extrême droite s’illustrent par des méthodes
d’intimidation ignobles. Le harcèlement quotidien dont sont victimes les militant·e·s
de l’UNEF, les appels aux viols et aux meurtres sont particulièrement abjectes. Ces
actes ne peuvent rester impunis et ne sauraient être tolérés dans un état de droit.
La surenchère complice du Gouvernement sur ces polémiques est particulièrement
insupportable. Afin de masquer sa gestion calamiteuse de la crise notamment vis à
vis des jeunes et des étudiant·e·s, l’exécutif s’adonne à une surenchère dangereuse.
Nous dénonçons une tactique grossière et un emballement médiatique qui permet
au gouvernement de masquer son incapacité à répondre aux besoins et aspirations
des jeunes.
Vouloir dissoudre l’UNEF est une atteinte à la démocratie et à la liberté
syndicale et associative
Vouloir dissoudre une organisation syndicale est particulièrement dangereux pour
notre démocratie. La demande de dissolution de l’UNEF, qui émane de
parlementaires de droite et d’extrême droite, est scandaleuse. Les militant·e·s de
l’UNEF s’engagent quotidiennement pour la défense des étudiant·e·s. S’attaquer à
l’UNEF, syndicat étudiant est inadmissible. Alors même que les jeunes sont les plus
durement touchés pendant cette crise sanitaire, ces attaques n’auront pas raison de
notre engagement.
Nous continuerons de nous battre ensemble face aux attaques des forces
réactionnaires et libérales. Face à la casse de nos formations, la hausse de la
précarité des jeunes, la fragilité de nos parcours, nous répondons par l’engagement
et la mobilisation. Face à ces attaques, notre motivation et notre détermination ne
sont que plus grandes. La meilleure réponse reste celle de l’engagement pour un
projet émancipateur pour les jeunes, ce qui s’inscrit évidemment dans les valeurs
républicaines. Dans le respect de ces valeurs, chaque organisation associative,
syndicale et de jeunes doit pouvoir rester libre de choisir la façon dont elle choisit de
s’organiser. Il n’appartient pas au gouvernement de choisir les représentant·e·s des
organisations de jeunesse, ni d’influer sur leurs décisions.
Nous, organisations de jeunes, syndicales, politiques, lycéennes et étudiantes,
apportons notre soutien aux militant·e·s de l’UNEF. Nous dénonçons la
criminalisation de l’action syndicale et la stigmatisation des forces luttant pour le
progrès social et l’égalité.
Nous restons mobilisé·e·s pour défendre l’intérêt des jeunes, des étudiant·e·s et
pour lutter contre toute forme de discrimination.