« Bonsoir, bienvenue à toutes et tous, merci d’être avec nous ce soir pour fêter les 90 ans du MRJC ; ça nous fait vraiment très plaisir de vous voir ici à Pierre-la Treiche et ce pour plusieurs raisons : déjà parce que le MRJC, alors JAC, est né ici en Meurthe-et-Moselle, officiellement en 1929 à l’initiative de l’abbé Jacques. Mais surtout, vous êtes ici en plein milieu du CAMP NATIONAL « T’es des terres » avec 150 jeunes venus de toute la France !

Un camp national c’est quoi ? Un camp national c’est la Lorraine qui dit à la France « eh cet été votre camp faites le chez nous, ça va être sympa, on vous gère le terrain et la nourriture et des temps d’animation» ça c’est pour le côté technique. Mais un camp national c’est aussi bien plus ; c’est des jeunes qui apprennent à se connaître, à vivre ensemble et faire ensemble, se coordonner pour partir en bivouac 2 jours, organiser une veillée, cuisiner un repas et le partager avec les voisins de camp qui géographiquement ne sont pas des vrais voisins en fait et enfin vider des toilettes sèches, et pour ça on pourra jamais assez-vous remercier, vous les jeunes d’être au taquet la plupart du temps.

Être au taquet c’est un truc qu’il va falloir garder, parce qu’au MRJC on a du pain sur la planche. Ça fait 90 ans qu’on réfléchit à notre place dans la société à la fois en tant que jeune et en tant que rural.

En tant que jeune parce que ce n’est pas facile :

-De construire nos propres cadres de réflexion et d’action et de réussir à s’affirmer quand on n’a pas de places dans les espaces de décisions.

-De faire comprendre que l’engagement on connait, on peut l’animer entre jeunes et on n’a pas besoin qu’on nous impose un cadre (hem hem SNU)

En tant que rural parce qu’habiter la campagne c’est pas facile quand on est jeunes que les transports en commun sont tellement loin qu’il faut une voiture pour les rejoindre et que la couverture réseau n’est pas géniale (on pense à vous les Pierrat).

Mais le rural c’est un territoire qui vit ; par l’agriculture, les commerces de proximité, les écoles, les artisans. Dans nos patelins on se connait et on sait profiter et c’est pour ça qu’on veut créer des choses ensemble là où on vit.

Et c’est bien pour ça qu’on est contents d’avoir le MRJC, parce que ce sont les espaces qu’on trouve ici, dans ce Mouvement ancré sur nos territoires, grâce auquel on a découvert des projets qui nous ont inspirés, motivés, poussés à essayer nous aussi de monter des projets, d’organiser des après-midis, des week-ends, des festivals ou des voyages.

Du coup cet esprit-là de réflexion et d’action nous pousse à nous questionner sur notre Mouvement. Ce qui nous porte, comment on le vit sur nos territoires, quelle place nous occupons dans l’Eglise, que faire face au changement climatique et quel rôle nous pouvons jouer là-dedans ?

Le MRJC c’est les jeunes qui sont ici, les jeunes qui n’ont pas pu venir, tout ceux qui s’impliquent dans leurs sections, mais c’est aussi vous les moins jeunes qui nous soutenez en étant ici, en nous prêtant du matériel, en nous filant un coup de main quand on en a besoin en donnant régulièrement ou ponctuellement, en nous suivant et en nous donnant de la visibilité.

Le MRJC est un Mouvement qui a besoin de moyens humains et financiers. Le monde associatif se trouve dans un contexte financier compliqué, nous aussi. Des appels aux dons déductibles des impôts sont disponibles au porche d’entrée. Merci de votre générosité pendant cet évènement qui nous permet de continuer d’exister.

On a encore 90 ans devant nous, des jeunes pleins d’ambition et qui regardent vers l’horizon.

Bonne soirée à toutes et à tous et profitez bien. »

Vincent et Clotilde