« Nous jeunes du MRJC […] nous ne voyons pas une société constituée d’individus qui se juxtaposent. […] Non, ils sont constamment en lien, ils sont en permanence connectés, ils sont capables de coopération, ils sont capables de s’unir pour se battre pour des idéaux, de défendre des valeurs qui leur font sens. » (extrait du Rapport d’Orientations 2014-2021 du MRJC)

Cet extrait de notre Rapport d’Orientation fait sens dans cette période de crise sanitaire que vit la France en raison du COVID-19. Cette situation nous amène à être confiné et séparé physiquement les un.e.s des autres. Il est important que dans cette situation de crise que vit la France de la coopération et de la solidarité continue à exister pour soutenir ceux et celles qui en ont le plus besoin. Refusons que cette crise sanitaire devienne en plus une crise sociale.

L’Etat a sa part de responsabilité dans la situation et c’est à lui d’assurer de nombreuses coordinations et actions. Il anotamment cassé notre système de santé et de soins ainsi que les structures d’accompagnement social, obligeant les citoyen.ne.s, au pied du mur, à devoir venir en aide bénévolement et en se mettant en danger. Comme l’a exprimé Véronique Fayet dans une lettre au Premier Ministre : « La solidarité et la fraternité ne sauraient être les victimes de la crise que nous vivons ». Vous pouvez retrouver l’intégralité de cette lettre : en cliquant ICI. Elle synthétise la situation pour les plus fragiles de notre pays et ouvre des pistes d’action pour les associations mais aussi pour l’Etat.

Cette situation de confinement met en lumière et exacerbe des inégalités déjà présentes en France. Nous ne sommes pas tou.te.s égaux.ales face à cette situation. Nous devons avoir une attention particulière aux personnes vivant dans des logements trop petits, insalubres ou sans domicile, aux personnes dont les ressources sont trop faibles ou inexistantes, aux personnes subissant des violences familiales, aux personnes en situation de handicap, aux personnes seules et aux plus fragiles. Nous attendons toujours des actions de l’État pour répondre aux besoins de ces personnes.

Nous invitons nos militant.e.s à faire preuve de solidarité dans cette période difficile. Cette solidarité doit se réinventer en respectant les consignes pour lutter contre la propagation du virus et protéger chacun.e. Chaque personne doit pouvoir connaître et respecter ses propres limites quant au fait d’entrer en contact avec ses voisins ou son entourage.

En tant que jeunes comment pouvons-nous être solidaire et venir en aide en cette période ?

Donner un coup de main à des associations locales :

Les associations qui viennent en aide aux plus démuni.e.s sont en manque de bénévoles en cette période. Elles sont donc à la recherche de personnes disponibles. On vous invite à contacter celles près de chez vous pour leur demander quels sont leurs besoins.

• Le Secours Catholique est en train de s’organiser pour permettre de maintenir ses actions tout en protégeant les plus vulnérables de ses membres. Ils vont certainement avoir besoin de jeunes (considérés comme moins « à risque »). Pour contacter votre délégation locale et connaître leurs besoins : cliquez ICI. Privilégiez les mails, les personnes sont peu présentes dans les permanences. Nous sommes en lien avec le Secours Catholique national, nous vous mettrons plus d’éléments ici dès que les choses se préciseront. Si vous êtes intéressé.e.s, vous pouvez aussi nous contacter, nous vous mettrons en lien selon les besoins (f.bausson@mrjc.org)

• Don du sang. Il est encore possible de donner son sang. Mais attention, il est souvent nécessaire d’appeler et prendre un rendez-vous en amont (les événements de collecte sont assez souvent maintenus ainsi que les espaces de collecte dans les hôpitaux). Pour plus d’infos c’est ICI.

Des sites internet se sont montés spécifiquement dans le contexte de l’épidémie de COVID-19:

• Covid entraide (site internet qui met en lien vers des initiatives locales)

• En première ligne (site internet pour donner un coup de mains, rendre un service à des professionnels de santé)

• Réserve Civique (plateforme créée par le gouvernement pour mettre en lien des volontaires et des associations)

Soutenir financièrement des associations :

Les associations vont souffrir financièrement de cette situation de crise puisque leurs activités sont impactées par le confinement. De plus, certaines d’entre elles sont sur le front pour maintenir de l’entraide et le soutien aux personnes vulnérables (ex : Secours Catholique, ATD Quart Monde, la Croix Rouge…).

Vous pouvez les soutenir en leur faisons un don afin qu’elles puisse poursuivre leurs actions.

Soutenir les producteur.ice.s locaux.ales :

Le gouvernement a décrété la fermeture (sauf dérogation) des marchés. C’est pourtant le principal lieu d’approvisionnement d’une partie d’entre nous. De même c’est le lieu de vente principal pour bon nombre de producteur.ice.s en circuits courts. Refusons que les grandes surfaces devienne notre seul lieu d’approvisionnement. Soutenir l’alimentation locale c’est continuer d’acheter auprès des producteur.ice.s. Pour cela nous pouvons prendre contact avec eux.elles pour savoir comment il.elles organisent leurs ventes en cette période de confinement.

De nombreuses carte de points de ventes de produits locaux existent dans les différents territoires. En voici une, participative, recensant des points dans toute la France : Cliquez ICI

Travailler dans des secteurs en manque de professionnel.le.s et pourtant indispensables :

Certains secteurs sont indispensables pour le bien de tou.te.s. Nous avons conscience de l’importance du secteur sanitaire. Mais le secteur social, médico-social et alimentaire sont aussi des secteurs indispensables et ils souffrent actuellement de manque de professionnel.le.s. Certain.e.s doivent rester à domicile garder leurs enfants et d’autres sont malades.

Ces secteurs sont à la recherche de personnes prêtes à y travailler pour venir en aide et palier le plus possible au manque de professionnel.le.s. Cette situation est une conséquence directe des choix politiques de tirer au plus bas les budgets dans les domaines de la santé et du social.

Cela peut être l’occasion de découvrir un secteur professionnel qui vous est méconnu et de vous faire un peu d’argent. Attention, il s’agit bien de s’engager dans un travail ce qui engage un contrat de travail, une rémunération et un respect du droit du travail, certains employeurs pourraient êtres tentés d’abuser de la situation.

Le gouvernement a lancé un site internet permettant de mettre en contact les agriculteur.trice.s et les personnes prêtes à se faire embaucher sur des petits travaux agricoles. N’hésitez pas à aller y faire un tour si vous êtes intéressé.e.s mais attention, nous sommes en crise mais le droit du travail doit toujours être respecté, notamment dans ces contrats courts. Cliquez ICI Vous pouvez aussi contacter les associations membres des réseaux InPACT (Initiatives Pour une Agriculture Citoyenne et territoriale) de votre territoire, notamment Solidarité Paysans, afin de savoir si elles ont besoin de soutien.

Être auprès de notre entourage et de nos proches, même à distance :

Nous sommes tou.te.s plus au moins éloigné.e.s de nos proches en cette période de confinement. Cela peut être l’occasion de prendre le temps de s’appeler, de prendre des nouvelles, de s’envoyer des petites attentions et ainsi prendre soin des un.e.s des autres à distance. Les personnes isolées, seules, sont aussi dans notre entourage.

Pourquoi ne pas prendre le temps d’appeler ta tante, ou ton cousin que tu n’as pas vu depuis Noël ?

Prendre contact avec nos voisin.e.s pour se soutenir :

La plupart d’entre nous sommes entouré·e·s de voisin.e.s que nous ne connaissons pas toujours. Le confinement peut être l’occasion de prendre contact avec eux.elles pour se soutenir, s’entraider (ex: aller faire les courses de son.sa voisin.e âgé.e qui a des difficultés à se déplacer, discuter avec un.e voisin.e qui vit seul.e). C’est un bon moyen de relocaliser son engagement à la porte de son appartement ou de sa maison. Mais attention à bien respecter les consignes sanitaires et les gestes barrières pour ne pas se contaminer entre voisin.e.s.

En tant que jeunes nous sommes une population à moindres risques. Nous sommes déjà structurés en mouvement, en équipes. Mobilisons nos réseaux MRJC et autres pour agir.

Ces actions ne nous empêchent pas de continuer à penser, observer, réfléchir et débattre de la situation historique que nous vivons. Continuons à faire vivre le « voir, juger, agir » !